23.09 /
La Gestion Intégrée des Eaux pluviales, l’opportunité d’un aménagement gagnant-gagnant !

Qu’est-ce que la GIEP ?

La gestion durable des eaux pluviales est un mode de gestion visant à limiter au maximum le ruissellement des eaux pluviales, en ayant par exemple recours à des solutions favorisant leur infiltration.

Il n’y a pas de définition normative de la gestion intégrée des eaux pluviales, le principe de la GIEP prône l’absence d’infrastructure spécifiquement dédiée à l’eau de pluie et impose la plurifonctionnalité des ouvrages et des aménagements. Ainsi, la gestion devient intégrée dès lors que le système hydraulique utilise un lieu ou un ouvrage ayant déjà une première fonction, et qui est entretenu pour cette fonction.

Un projet considérant la GIEP est une opportunité de le réaliser à moindre coût par rapport à un projet classique de dimensionnement d’un réseau d’eau pluviale, mais est également gage d’une solution durable.

 

Les enjeux de la GIEP

Enjeux économiques

  • Économie de projet en investissement : les retours d’expérience montrent que les systèmes d’infiltration ne sont pas plus onéreux que les systèmes classiques. La gestion intégrée des eaux de pluie se traduit même le plus souvent par une baisse des coûts. L’aménagement est sobre, on supprime plutôt qu’on ajoute : réseau souterrain, ouvrage de stockage, grille, caniveau, bordure séparative… deviennent inutile.
  • Économie de projet en fonctionnement : l’approche en coût global permet aussi d’identifier de nombreux « coûts évités » et services rendus aux politiques publiques dans lesquelles les collectivités locales investissent déjà : arrosage des espaces plantés, réduction de la charge polluante dans les milieux, lutte contre les îlots de chaleur urbains, etc.
  • Vers un assainissement unitaire plus économique : la gestion à la source des eaux pluviales, en améliorant le fonctionnement du réseau unitaire, permet la réduction du coût de l’assainissement : le volume d’eau envoyé à la station d’épuration est moins important, et les coûts de fonctionnement sont donc réduits. Mais ce sont également d’importants coûts d’investissements qui pourront être évités. Les techniques de gestion à la source permettent d’améliorer véritablement le fonctionnement de l’assainissement et d’éviter d’investir dans des ouvrages (bassin unitaire stockant les eaux usées et pluviales avant leurs débordements dans le milieu naturel). C’est majoritairement au niveau de l’aménagement urbain et par la perméabilité des surfaces que doit être résolu le problème. Toute surface déconnectée à l’amont permettra de diminuer plus tard les investissements publics nécessaires à l’aval.

 

Enjeux environnementaux

  • Limiter le risque inondation : les aménagements urbains intégrant la gestion à la source et, par leur rôle de stockage tampon, contribuent à protéger des inondations en aval ;
  • Améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques : une ville plus perméable permet de réduire les volumes d’eau collectés dans les réseaux d’assainissement unitaires, diminuant ainsi les risques de débordement des eaux usées vers les rivières ;
  • L’infiltration permet également de maintenir l’alimentation naturelle des nappes souterraines et des cours d’eau. De plus, les eaux pluviales interceptées au plus près du lieu où elles tombent sont moins chargées en polluants ; la pollution des milieux naturels récepteurs est ainsi limitée ;
  • Favoriser la biodiversité et la nature en ville : la gestion des eaux pluviales, basée sur des solutions fondées sur la nature, apporte aussi de nombreux services écosystémiques à la population : développement de la biodiversité, amélioration du cadre de vie, activités récréatives, bien-être, amélioration des relations sociales…

 

Ainsi, l’application de la GIEP aboutit à ne plus créer d’ouvrages exclusivement hydrauliques et à diminuer les coûts d’investissement et de maintenance.

Ce concept, jusque-là peu répandu et peu développé, nécessite une approche conceptuelle différente.

Il se trouve au carrefour de différentes politiques, de différentes compétences, assainissement bien sûr, mais aussi voirie, urbanisme, espaces verts, etc. et implique de travailler collectivement et en transversalité.

Historiquement inscrite dans une démarche de co-conception et co-pilotage des projets qu’elle porte, la SPL est pleinement imprégnée de cette approche collaborative et transversale, indispensable à la mise en œuvre de la GIEP.

Sources :
ADOPTA
ELLENY
Plan d’action de gestion durable des eaux pluviales – Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires
Guide pratique GIEP Saint Brieuc Armor Agglomération
CAUE Côtes d’Armor

Image non disponible
Image non disponible